lundi 13 décembre 2010

Les couches lavables

Choisir les couches lavables est non seulement un geste d'amour pour votre enfant, mais aussi pour la planète.

Avant tout, il faut savoir qu'elles ont bien évolué depuis les langes qu'utilisaient nos grand-mères.
Evidemment plus pratiques d'utilisation et d'entretien, leur offre s'est aussi beaucoup diversifiée ces dernières années. En coton, chanvre ou bambou, différents systèmes de couches lavables existent, s'adaptant aux besoins de chaque enfant, et de chaque famille...


UNE COUCHE LAVABLE, COMMENT CA MARCHE ?  

Les couches-culottes intégrales (ou TE1 : tout-en-un) : elles sont formées d'une couche intérieure absorbante et une culotte imperméable extérieure, attachées entre elles. Elles n'ont donc pas besoin de culotte de protection.
Plus pratiques car sans superposition nécessaire, elles sont donc idéales pour les sorties ou la garde du petit enfant. Cependant les risques de fuite sont plus grands qu'avec un système en 2 parties.

Les couches-culottes à taille unique : elles s'adaptent à la morphologie du bébé grâce à un système de réglage, de sa naissance jusqu'à 15 kg. Elles permettent un vrai gain de temps si vous avez plusieurs enfants en bas âge, puisqu'elles sont utilisables indifféremment pour l'un ou l'autre, sans avoir à les trier selon leur taille.

Les couches-culottes multi-taille : elles sont adaptées à un moment précis de la morphologie du bébé, et sont donc un peu plus efficaces que les taille-unique, qui quant à elles peuvent être un peu moins étanches pour les tout-petits, ou au contraire pour un un peu trop étroites pour les plus grands.
Il faut bien entendu acheter plusieurs trousseaux au fur et à mesure que bébé grandit, mais puisque utilisées moins longtemps, les couches multi-tailles s'abîment moins et peuvent d'autant plus être réutilisées pour plusieurs enfants.

Les couches-culottes à poche : il existe dans certains pays des « pocket nappies », ces couches formées de deux épaisseurs de tissu,  qui ne sont quant à elles pas absorbantes. C'est dans une « poche » intérieure que se glisse la matière absorbante de son choix.
L'absorption peut être modulée en fonction des besoins, en insérant différents matières et épaisseurs, et le séchage est plus rapide puisqu'elles se lavent indépendamment de la matière absorbante.

Les langes : ce sont des carrés de tissu absorbants que l'on plie et ferme avec des épingles à nourrice ou un autre système de fermeture. C'est la couche la plus économique, et son entretien est extrêmement pratique. Cependant, les langes à plier entraînent un lavage plus fréquent de la culotte de protection, car ils sont non-froncés au niveau des cuisses, il arrive donc que cela entraîne des fuites.
Idéaux pour les nouveaux-nés, les langes sont cependant moins faciles d'utilisation pour les plus grands, dont ils freinent la liberté de mouvement.

Les culottes de protection et autres accessoires 

La culotte de protection est l'accessoire indispensable aux langes et aux couches lavables non "intégrales".

Culottes de protection classiques :   elles sont en nylon ou en polyester, enduit le plus souvent avec du polyuréthane. Ces culottes imperméables existent dans plusieurs tailles, et s'adaptent ainsi à la morphologie de bébé.

Culottes de protection en laine vierge : ce sont les plus naturelles qui soient, n'ayant subi aucune imperméabilisation. L'humidité s'évapore et les fesses restent moins humides à l'intérieur ; la peau respire davantage. C'est la lanoline, substance sécrétée par la peau des moutons afin que la pluie ne pénètre pas dans leur fourrure, qui permet ce confort naturel.

Les double-couches : appelées aussi doublures, elles sont utilisées pour augmenter l'absorption. Elles sont surtout nécessaires pour la nuit et les siestes, mais peuvent être utilisées tout le temps si votre bébé urine beaucoup. Les doublures existent en version formée qu'il faut simplement glisser dans la couche, ou en version non-formée, qu'il faut plier (celles-ci sèchent plus vite).

Le papier de protection : c'est un rectangle très solide non tissé qui se place dans la couche, afin de retenir les selles pour les mettre tout naturellement dans les toilettes. Cela évite d'avoir des couches trop sales à faire tremper avant de les mettre en machine. 


L'ENTRETIEN DES COUCHES LAVABLES 

Le lavage : l'idéal est de  laisser tremper pendant une douzaine d'heures les couches neuves, puis de les laver trois fois avant de les utiliser. Leur capacité d'absorption ne sera à son maximum qu'au bout d'une dizaine de lavages. Notez donc que les premiers jours, il convient de changer votre enfant un peu plus souvent.

Un seau à couches fermé permet de stocker les couches sales pendant deux ou trois jours, avant de les laver à la machine. Un prélavage à l'eau claire peut s'effectuer avant le lavage, pour un résultat impeccable. Puis un lavage à 40° ou 60° suffit la majorité du temps, mais sachez que les couches lavables supportent jusqu'à 95°, ce qu'il convient de faire uniquement quand l'enfant est malade.

Evitez les lessives grasses et privilégiez des lessives écologiques au savon de Marseille.  Pour désinfecter les couches, on peut ajouter à la lessive de l'huile essentielle de Tea-Tree ou de lavande, ou encore un désinfectant spécialement conçu à cet effet, qu'il est possible d'acheter en magasin bio.

N'utilisez pas d'adoucissant, qui a tendance à diminuer l'absorption des couches. 

Le séchage : il est préférable d'éviter le séchage en machine, afin de prolonger la durée de vie des couches. Favorisez plutôt le séchage au soleil qui est plus écologique, et qui désinfecte le coton tout en le blanchissant. Ne faites pas de même avec les matières synthétiques qui, elles, jaunissent au contact du soleil.


LES AVANTAGES DES COUCHES LAVABLES

La santé de bébé : jamais la composition des couches jetables n'est mentionnée sur leur emballage, et les gels, produits chimiques et divers composants ne sont pas soumis à des contrôles et tests indépendants avant d'être mis sur le marché.

On sait cependant qu'elles se composent généralement de pâte à bois blanchie, de plastique en polyéthylène, de polyacrylate de sodium contenant une cinquantaine de produits chimiques dont les dioxine, du benzol, des organo-étain, reconnus cancérigènes et qui perturbent le système immunitaire et hormonal...

Les effets néfastes de ces produits sur la peau de bébé et sur ses organes reproducteurs n'est plus à démontrer : des dizaines d'études ont prouvé la toxicité des substances contenues dans la grande majorité des couches jetables. Chez les garçons notamment, les matières plastiques des couches jetables élèvent la température des testicules, ce qui peut entrainer la stérilité à l'âge adulte.

Néanmoins les fabricants de couches, sans aucun état d'âme, continuent de fabriquer des couches de plus en plus traitées aux produits chimiques. Il est certain que ce ne sont pas les lobbies industriels qui se préoccuperont de la santé de votre enfant ; c'est donc à vous et à vous seul, d'agir dans la mesure de vos moyens. En faisant par exemple le choix de consommer différemment.

Il n'y a pas de produits chimiques dans les couches lavables issues de l'agriculture biologique, donc énormément moins d'irritations et d'allergies chez les bébés. De plus le coton des couches lavables permet à la peau du bébé de mieux respirer.


La protection de notre environnement, et celle de son environnement :  la matière première des couches jetables est la cellulose. Si l'on y ajoute l'arsenal de traitements chimiques qu'elles nécessitent, ainsi que leur commercialisation, l'impact de leur utilisation sur l'environnement donne le vertige :
  • Une tonne de déchets est rejetée pour chaque enfant changé avec des couches jetables, qui nécessitent 300 à 500 ans pour se dégrader dans la nature.
  • La plupart étant fabriquée aux Etats-Unis, le transport des couches jetables coûte très cher à la planète.
  • 12 milliards de litres de pétrole et plus de 250 mille arbres (uniquement pour les États-Unis) sont nécessaires à la fabrication annuelle de couches jetables.
En ce qui concerne les couches lavables, non seulement elles sont exemptes de tout traitement chimique, mais les matières premières utilisées (coton, chanvre, bambou, laine) proviennent d'exploitations infiniment plus respectueuses de l'environnement.

Stop à la consommation effrénée ! En faisant le calcul sur un plan strictement financier, on réalise que le change d'un enfant nécessite plus de 4500 couches jetables jusqu'à ce qu'il soit propre. Ce qui revient à plus de 1350 euros pour les plus économes. 

En revanche, une fois l'investissement de départ réalisé (entre 300 et 500 euros) auquel il faut ajouter le coût des lessives (environ 200 euros), les couches lavables représentent une véritable économie, qui ne prend même pas en compte la quasi absence de soins de la peau irritée par les produit chimiques des couches jetables.

Réveillons-nous ! Croire que consommer toujours plus fait partie de l'évolution humaine est un leurre. La planète est épuisée, et il en va de même de ses ressources. Il nous est non seulement possible mais indispensable de refuser cette surenchère incessante. Et le meilleur moyen d'action que nous possédions pour nous exprimer, réside dans le choix de nos modes de vie et de consommation. Réapproprions-nous notre indépendance intellectuelle et morale et remplaçons les produits manufacturés jetables sans âme ! Etant "personnalisables" avec un peu d'imagination et trois points de broderie, les couches lavables sont, bien au delà des clichés, une véritable alternative pouvant s'adapter à tout un chacun. Vive le "home-made" pourrons-nous dire aux lobbies d'outre-Atlantique et d'ailleurs !

Natacha Lange
https://reponsesbio.com/Templates/squeeze-grossesse.html

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